"Dream on, but don't imagine they'll all come true. When will you realize... Vienna waits for you."
Billy Joel
Colin ♔ A smile can hide so much pain
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Colin ♔ A smile can hide so much pain
Victoria Dinckel
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Victoria Dinckel
Jeu 28 Mai - 13:18

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En arrivant dans la salle de pause déserte, Victoria se dirige vers la machine à café, la jambe douloureuse alors que quelques hématomes marquent ses cuisses aujourd'hui. Devant les autres, la demoiselle sourit, donne le change, se débrouille de brouiller les pistes un peu comme elle le peut, tant bien que mal. Après tout, tout humain traîne avec lui une casserole ou deux derrière lui... Une casserole dont il ne parle pas, dont il maintient l'existence secrète. Pour Vicky cette casserole, c'était son mari. Son mari et ses colères, ses sens en ébullition, qui lui vaudraient d'un jour devoir appeler les pompiers pour de bon... si encore elle en a le temps, cela dit. Malheureusement, la vie c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Il y a toujours cet horrible chocolat à la liqueur, qui ne plaît à personne mais que l'on continu de manger quand-même. Ce chocolat à la liqueur qu'on avale, parce que c'est le seul qui reste dans le paquet. Et qu'on se force à manger, les uns après les autres. Sa vie c'était un peu ça en fin de compte. À savoir que ce qu'elle vivait n'avait rien de normal, tout en ne faisant rien pour se sortir de sa situation. Elle avait beau savoir que ce n'était plus possible, elle continuait de manger les coups, dans l'espoir d'avoir, enfin, une nouvelle boîte. Flambant neuve et pleine de chocolats au lait, de chocolat gourmands, de chocolats agréables. Comme si dans la prochaine boîte, il n'y aurait pas de mauvais chocolat. Malheureusement, bien qu'elle espère encore voir son mari changer, ça n'était jamais le cas.

Elle avait mal au ventre ce matin. Non pas à cause des sushis de la veille mais parce qu'après avoir explosé une céramique ramenée d'un voyage au Japon, l'homme avait jugé bon de la frapper. Tout ça pour une histoire de manucure trop rouge selon lui. La peur qu'elle ne trouve quelqu'un au boulot était encore et toujours là et ça ne risquait pas de changer après le festival où ils avaient été ce week-end. Si elle ne lui avait pas montré tous ses collègues – consciente des risques – la demoiselle n'avait cependant pas put tous les éviter. Et furieux de penser que ce vernis était destiné à un collègue, il avait donné des coups, sans qu'aucune marraine la bonne fée n'intervienne pour l'arrêter. Et si petite pluie abat grand vent, il a fallut à la belle un moment pour calmer son compagnon, un moment pour qu'il comprenne que ça ne servait à rien, qu'en un mot comme en cent, il n'y avait à dire que trois consonnes, quatre voyelles et un seul sens : elle l’aime.

Devant la machine à café ce matin, grimaçante de douleur, tant de son ventre que de sa jambe, Victoria attend patiemment, perdue dans ses pensées, que le thé coule dans son gobelet alors même qu'elle a oublié d'appuyer sur le bouton et attend pour rien, bloquant la machine pour ses collègues.
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Colin Spencer
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Colin Spencer
Mer 3 Juin - 19:48
La nuit à été courte j’ai eu le temps de voir la lune se lever et se coucher je dors très mal depuis quelques jours, peut être est ce le fait que mes pensées soient brouillées, confuses je ne sais pas. Je suis un peu perdu depuis un moment maintenant mon rythme de vie s’accélère, les concerts s'enchaînent notre réputation grimpe en flèche et le festival a été un triomphe. Nous avons globalement conquis le public , avec nos titres que ce soit les nouveaux ou non. Depuis un moment et encore maintenant j’ai mal aux côtes, à l’arcade mais également la mâchoire. Des coups je m’en suis pris ce soir là, je n’ai pris le temps de soigner mon arcade comme il se fallait, des points de suture auraient été la meilleure solution. J’ai réussi grâce aux maquilleuses à camoufler tout  ça avec brio n’allertant ainsi personne mais bon j’ai quand même un oeil au beurre noir. Encore un oeil et je ressemble à un panda il est hors de questions que j’aille sauver la peau de Doris une fois de plus.

Je ne suis plus en colère c’est passé maintenant je suis juste frustré, saoulé de ne pas pouvoir faire tout ce que je veux, enfin je ne suis pas réduit tant que ça mais bon ce n’est pas normal d’avoir encore autant mal après plus d’une semaine et demi. Je n’ai pas le temps d’aller voir un médecin et ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus, mais bon passons je m’égare. Je verrais ce que l’avenir me réserve, les français ont une drôle d’expression pour cela il me semble que c’est : la vie c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Venir travailler aujourd’hui est un supplice je n’ai pas dormis je suis épuisée par le festival n’ayant pas pris le temps de bien récupérer mais j’estime ne pas avoir à me plaindre pour autant. Je préfère faire taire mes jurons en pensées plutôt que de m’énerver sur le premier venu. Un des avantages d’avoir un bureau isolé pouvoir râler et mettre de la musique comme je le veux. Seul le bruit des serveurs qui ronronne anime les couloirs et mon bureau silencieux, enfin en théorie car quand l’un d’eux se met à disjoncter et exploser de surchauffe comme ce matin c’est moins drôle. J’ai retirer la veste puis retrousser les manches prenant quelques tournevis cruciforme ainsi que mon ordinateur portable. Le temps que les techniciens arrive j’ai eu le temps de rebooter les serveurs et permettent ainsi aux employés qui ont connu un moment d'arrêt de se remettre au boulot. Une matinée peu banal en somme ce genre d’incident n’arrive que très peu, voir pas du tout. Quoi qu’il en soit je vais devoir faire un mail pour le service technique et le directeur afin de les avertir de la situation, on pourrait perdre des dossiers et des documents précieux pendant ces incidents ci.

La matinée est donc bien chargé un peu trop un mon goût, il a fallu que je programme et code de nouveaux logiciels pour pallier aux éventuels nouveaux risques. Si l’accident de la dernière n’avais été que simplement renverser ma tasse cette fois ci celle ci s’est brisée et la céramique s’est logé un peu partout sur le sol de mon bureau parfois en dessous des meubles. Seul un petit être tel une fée ou un minimoys pourraient les atteindre, je me contente donc de ramasser ce que je peux et jeter le tout. N’ayant plus de tasse je n’ai d’autres choix que de descendre en salle de pause, elle est déserte ou quasiment seule Victoria Jenkins est là. Visiblement je ne suis pas le seul à avoir mal si je relève sa grimace, qu’attend t-elle ? Le déluge ? Noé est déjà passé par là. Si elle compte avoir sa boisson il faut qu’elle appuie sur le bouton, je m’avance donc avec souplesse et en silence étirant mon bras afin d’appuyer sur le bouton et ainsi enclencher le début de sa boisson.

Je m’écarte ensuite toujours silencieux cheveux attachés laissant à vue mon oeil gonflé et noir ainsi que ma lèvres boursouflées de la seine cela ne s’est pas vu le public ne pouvais pas remarquer ce genre de détails. en général ils dansent et chantent sans nous fixer. Heureusement pour moi les médias n’ont pas fait de titre du genre “ Le chanteur Colin Spencer s’est battu, as t-il été victime d’agressions ?”. Parfois je me pose des questions sur ma mort surtout quand je combat, je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur de ne pas avoir assez vécu. Pas avoir assez vécu pour tout ce qu’il me reste à vivre et à découvrir, j’ai envie de voyager et découvrir d’autres musique. Enfin pour le moment ma plus grande envie se résume à une tasse de café bien noir et brûlante, peut être qu’une conversations avec la jeune femme serait appréciable. J’ai l’oeil peut être plus qu’elle ne pense…

Quand tu est sur scène tu as accès à une vue que tu n’as nul part ailleurs, bien évidemment la plupart des personnes je ne les connais pas mais il m’arrive d’observer certaines choses. Je suis dans mon monde je dirige le groupe et chante mais j’observe ce qui se passe. Dès la nuit tombé à la lumière des lampadaires je laisse mes yeux dériver sur les silhouettes noires et éclairer par ces quelques lumières. Il s’est passé des choses à ce festival pour beaucoup de personne, quelque chose me dit que pour la jeune femme c’est pareil...je laisse le doute s’installer après tout je ne la connais pas assez pour lui poser ce genre de questions. Je n’ai pas envie d’ouvrir ma bouche pour le moment, je préfère attendre que la jeune femme m’adresse la parole si celle ci s’y atèle.
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Victoria Dinckel
Jeu 4 Juin - 1:26

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La tête pleine de pensées, qui toutes la ramènent à Parker et à sa triste situation, à ses espoirs un peu fous de le voir changer un jour pour redevenir l'homme qu'il était autrefois – comme si c'était possible, c'était à peu près aussi crédible que d'espérer croiser un gentil mort-vivants – la demoiselle ne remarque ni l'arrivée de Colin Spencer dans la salle de pose, ni le fait qu'elle a oublié d'appuyer sur le bouton du thé, dont elle attend pourtant de voir son gobelet se remplir. Un peu dans la lune, à refaire dans son esprit le film de la nuit dernière et de sa vie en général, la demoiselle sursaute donc en voyant le bras de Colin surgir de nulle part, sans pouvoir retenir un petit cri de surprise en l’apercevant. S'étant cru seule jusqu'à maintenant, la jeune femme ne s'était évidemment pas attendue à ça. Quand elle se retourne, pour voir à qui appartient ce bras, elle rougit donc jusqu'aux oreilles en croisant le regard de Colin. Parfait, comme ça monsieur grincheux allait pouvoir se foutre de sa gueule et la prendre pour une folle. Enfin, de toute façon, ce qu'il pouvait penser d'elle n'avait pas grande importance aux yeux de la demoiselle. Après tout, qu'est-ce que ça pouvait bien faire, qu'il ait une bonne ou une mauvaise impression à son sujet ? Strictement rien. La demoiselle va donc pour se détourner de lui et reporter son regard sur la machine à café, quand elle remarque cette trace de coup, cet œil au beurre-noir qui lui donne des allures de panda.

La demoiselle se retourne vivement, incrédule, peut-être un peu trop brusquement puisque le mouvement la fait grimacer elle-même en le regardant. Non de non, mais qu'est-ce qui lui était arrivé ? La jeune femme n'en sait rien et ne peux faire que des suppositions. La première qui lui vient à l'esprit, naturellement, est la plus dramatique, alors qu'elle se demande s'il est victime de violences, lui aussi. Après tout la demoiselle ne connaît strictement rien de la vie de Colin Spencer, il pouvait tout à fait avoir une copine, ou vivre encore chez ses parents comme on le voit encore, sait-on jamais... Était-ce une de ces personnes qui avaient put faire cela ? Au va propre existence c'est naturellement l'idée qui frappe l'esprit de la jeune femme en premier lieu et qui la fait déglutir. Mais ce n'est peut-être pas ça. Ce n'est même probablement pas ça. Alors elle énumère mentalement toutes les possibilités, en oubliant son thé sur la machine qui se met à biper pour lui rappeler de ne pas oublier son gobelet. La jeune femme n'y prête aucune attention, son regard focalisé sur Colin, sur son œil, sur cette arcade qu'elle remarque à présent... Est-ce qu'à se croire sortit de la cuisse de Jupiter, un type avait finit par lui casser la gueule ? C'est que l'homme peut être antipathique des fois. Mais ce n'est pas une raison pour se faire frapper par qui que ce soit. Évidemment. À moins qu'il n'ait fait cela tout seule ? Une mauvaise rencontre nocturne avec un lampadaire en rentrant de soirée, c'était possible n'est-ce pas ? Sûrement.

Seulement tout ça ce n'étaient jamais que des supposions. Elle ne pouvait pas affirmer que l'une ou l'autre de ses théories soit la bonne. Elle ne pouvait pas être sûre de ce qui était arrivé à Colin. A moins, évidemment, qu'elle ne lui pose la question. Ironique, pour quelqu'un qui fuyait les interrogations de ses collègues au point de masquer ses propres traces par tous les moyens en sa possession. Pourtant, elle se jette à l'eau.

«Colin ? Qu'est-ce qui... qu'est-ce qui t'es arrivé ? A ton œil ?»
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Colin Spencer
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Colin Spencer
Mer 10 Juin - 18:49
Aujourd’hui je n’ai clairement pas la tête à jouer au grincheux ou bien critiquer les personnes autour de moi, j’ai une tête qui pourrait presque faire peur. Je pense être capable d’obtenir un poste dans la série The Walking Dead pour un rôle de mort vivant, voir même celui de mort tout court. Si les maquilleuses avaient réussi à camoufler le tout lors du festival moi je ne suis pas capable d’en faire autant. En silence j’observe la jeune femme qui elle même m’observe je suis curieux de savoir ce qu’elle pense de moi bien qu’au fond, je pense que je m’en fiche totalement. Je ne montre peut être pas les meilleures parties de moi lorsque je suis au travail ou hors d’une scène mais personne ne m’as jamais intéressé au point de pouvoir lui montrer tout cela. Sa grimace ne m’échappe pas, si de l’extérieur on dirait que je m’en fiche ce n’est pas le cas. On ne grimace pas par plaisir, peut être a -t-elle mal quelque part également ? Je ne sais pas, je ne suis pas dans sa tête ni son corps et cela serait étrange si je l’était. C’est quand tu essaye de comprendre quelqu’un que tu te rend compte que tu ne l’as connais pas. Parfois quand je regarde mes collègues, certains amis avec qui je discute beaucoup je pense les connaître ne serait ce qu’un peu mais, j’ai vite appris que les personnes montrent d’elles que ce qu’elles ont envie de montrer. Quelque part je pense que c’est pareil pour Victoria, je ne la connais pas du tout et si pour Merit j’ai pu en apprendre plus sur internet concernant la blonde je n’ai pas cherché. Cela ne pas intéressé jusque là mais peut être devrais je le faire…

Je l’observe, elle m’observe c’est ainsi pendant de longues minutes elle essaye surement de trouver l’origine de cette oeil qui commence à virer au violet et qui bientôt sera vert, jaune. Je la détaille cheveux lâchés, vêtements couvrant du cou aux chevilles en passant par les bras, lorsque je vois Merit à coté qui enfile des échasses et met des jupes. Je les trouvent bien différentes. Il fait chaud souvent dans les locaux, pourquoi se couvrir autant ? Peut être est-elle frileuse ? Des questions auquel je n’aurais pas réponses car je ne veux pas les poser, je n’ai pas envie de parler. Le silence est appréciable, si bien que j’aimerais que mes pensées soient silence parfois afin d'arrêter de me torturer l’esprit avec toutes ces interrogations. Depuis quelques années maintenant j’ai cessé d’avoir de la pitié pour les personnes qui m’entoure et ce bien que l’on m'ai souffler ces quelques mots : n’aie pas pitié des morts, aie pitié des vivants et en particulier de tous ceux qui vivent sans amour. Je ne comprend pas vraiment pourquoi l’on m’as dit ceci du moins je ne l’ai pas compris de suite, jusqu’au jour où j’ai compris. Il est vrai que l’on pourrait croire que je suis impassible face à ce qui m’entoure et pourtant je ne dis rien mais j’observe beaucoup, visiblement Victoria semble également oublié le fait que son gobelet est plein et attend qu’on le prenne. Elle est dans les nuages aujourd’hui, m'avançant donc de nouveau je prend son gobelet que je retire de la machine afin de la poser sur le mange debout juste à coté. je passe ma carte bancaire en sans contact sur l’interface dédié de la machine puis j’attend que mon long café noir coule. Je m'attendais bien évidemment à cette question qu’elle me pose cela peut tout de même paraître inquiétant le fait que j’ai une lèvre fendu et boursouflée ainsi qu’un oeil au beurre noir. J’épargne le reste de mon corps, entre les bleus sur les tibias et les côtes douloureuses si celles ci étaient plus accessible peut être aurait -il fallu y apposer un plâtre afin d’obtenir une guérison complète. Je vois bien la lueur d’interrogations au fond de ses yeux mais je ne sais pas quoi lui dire, je ne tiens pas à m’étendre sur le sujet et en même temps je ne vais pas lui sortir que j’ai rencontré un alien. Ma crédibilité en prendrait un coup...je soupire longuement avant de regarder la jeune femme et enfin lui accorder une réponse satisfaisante ou non. “ Victoria...un combat de rue rien de très alarmant…”. Lui poser une question concernant sa grimace passer me démange les lèvres mais je me retiens me contentant de la regarder de nouveau silencieux, attrapant mon gobelet de café fumant.

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Victoria Dinckel
Mer 10 Juin - 23:44

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Si la jeune femme savait que Colin l'avait remarqué, dans l'assistance au festival, si elle savait qu'il avait remarqué des choses pour le moins étranges dans le comportement de son compagnon à l'égard de son épouse, nul doute que la demoiselle ne s'attarderait pas autant face à la machine à café. Elle prendrait ses jambes à son cou et retournerait à son bureau en laissant même son café derrière elle. Mais ignorant tout de ce qu'il avait put voir au festival, elle reste devant lui, clouée sur place à regarder cet œil au beurre-noir que le jeune homme affiche et qui lui fait se poser milles questions dans un silence de mort. Alors qu'elle le dévisage ainsi, le jeune homme ne dit rien, la laissant faire, restant muet face à ses agissements alors que l'esprit de la demoiselle s'échauffe, se questionne, cherche à comprendre. C'est plus fort qu'elle, évidemment, la demoiselle pense qu'il a peut-être des soucis de violence. Des soucis comme les siens. Mais imaginer que Colin puisse être battu... et pourtant, elle sait que ça arrive même aux hommes. Elle sait que ce n'est pas réservé qu'aux femmes, comme elle ait aussi qu'elle n'est pas un cas isolé.

Le jeune homme s'avance et le cœur de la demoiselle fait un bond dans sa poitrine, avant de décider de taper un sprint, là comme ça, sans crier gare, alors qu'il allonge le bras derrière elle, en direction de la machine à café. Le parfum de l'informaticien – ou la seule odeur de sa peau, elle ne saurait le dire – vient chatouiller ses narines et la demoiselle se surprend à penser que l'odeur lui est plaisante. En approchant d'elle, Colin la paralyse littéralement, sans qu'elle ne puisse détourner le regard, en même temps qu'elle réalise à quel point il est séduisant, sexy... Et elle se colle une claque mentale. Depuis quand trouvait-elle Colin Spencer sexy, au juste ? C'était grincheux, quand-même ! Le type le moins sympathique de l'entreprise. Secouant la tête, l'infographiste chasse ses pensées, son regard fixant le mouvement de l'homme quand il pose son verre fumant sur le mange-debout. Ce gobelet de boisson fumante, pour être honnête, la demoiselle n'y pensait plus, l'esprit focalisé sur le coquard de son collègue – ou sur le magnétisme de ce dernier – depuis plusieurs minutes.

«- Merci...»

Il fallait qu'elle trouve quelque chose à dire, pour justifier de l'avoir regardé si longtemps. Et en même temps elle avait une question à lui poser – peut-être même pas qu'une – pour comprendre ce qui avait bien put lui arriver. Comment avait-il fait ça à son œil ? Comment pouvait-il se retrouver avec un œil au beurre-noir de la taille d'un point ? C'est quelque chose qu'elle veut comprendre, qu'elle veut élucider. Elle ne peut pas rester de marbre face à une telle marque, qui ne lui rappelle que trop bien ses propres marques, ses propres séquelles.

Elle sait ce que c'est Victoria. C'est une trace de coup. Mais ce qu'elle veut savoir, c'est comment c'est arrivé. Pour ne plus se poser la question, pour ne plus imaginer milles scénarios possibles, pour ne plus avoir de doutes. Parce que ces doutes qu'elle a la renvoient trop à sa propre condition, à ses propres maux. Elle a besoin de savoir Victoria. Besoin de savoir que ce n'est pas ce qu'elle croit, que ce n'est pas ce qu'elle imagine. Même si elle ne saurait pas dire en quoi c'est si important. Ça l'est. Et alors que le jeune homme se fait couler un café, alors que son regard reste rivé sur lui, elle finit par poser la question qui lui brûle les lèvres.

Un combat de rue. La demoiselle marque un temps d'arrêt. Que diable Colin Spencer allait-il foutre dans des combats de rues ? C'était son genre ? Elle n’aurait pas pensé. Mais il faut dire qu'elle ne connaît pas vraiment Colin. Elle sait seulement de lui qu'il n'est pas très chaleureux, que c'est un chanteur – qui donne tout sur scène soit dit en passant, devenant presque un autre – et qu'il est pote avec Matt. C'est peu de choses. Alors peut-être qu'il était bel et bien ce genre de gars à se bastonner pour un oui ou pour un non, qu'est-ce qu'elle en savait ? Pourtant, elle ne peut s'empêcher de le questionner de nouveau.

«- Un combat de rue ? Tu veux dire les types qui s'amusent à se taper sur la gueule en pariant de la tune ? Et ça t'arrive souvent d'aller te faire casser la gueule comme ça ?» questionne la demoiselle.

Ironie. Comme si elle était la mieux placée pour parler de ça, alors qu'elle était la première à rentrer «se faire casser la gueule» non pas par un inconnu, mais par son propre compagnon.
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Colin Spencer
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Colin Spencer
Dim 13 Sep - 16:09
Peut être devrait elle prendre ses jambes à son cou ? Courir vite si elle ne veut pas de questions concernant ce festival. Les yeux voient bien plus loin que ce que l’on imagine, que ce que l’on pense. Et bien que concentrer à chanter j’ai vu, vu comment cet homme qui se dit être son compagnon la traite.Je suis conscient et attristé de savoir que malheureusement une bien plus lourde vérité se cache derrière ce que j’ai vu.. Je ne sais pas si elle est captivé par mon œil au beurre ou par mon corps en lui même mais en tout cas ses yeux semblent bien me fixer ça en devient presque chiant.

Des soucis de violences ? Une théorie qui pourrait être vrai mais il en ai tout autre, je ne fais pas partie de ces hommes là heureusement pour moi. Je ne suis victime de rien, rien de grave ni de dangereux. Je me suis battu une fois pour défendre une personne et bien que je dise sans cesse que je ne lui sauverait plus la peau je le ferais encore et encore en espérant qu’un jour elle comprenne ces conneries et arrête. Ce n’est pas le jour où j’arriverais trop tard qu’il faudra se dire j’aurais peut être dû arrêter avant. Enfin ça j’en toucherais deux mots à Doris plus tard. Pour le moment autant rester concentrer sur la demoiselle face à moi, enfin je m’écarte d’elle afin de poser ma tasse sur la table celle ci nous sépare donc à présent. Peut être pouvons nous aborder le vrai sujet qui est celui de la demoiselle car en soit moi je m’en fiche de ces questions elle peut les poser je ne pourrais lui apporter des réponses qui la satisferont pleinement. Une gorgée de café avalé je conçois tout de même à répondre à sa question. “Oui de rue, car je me suis battu dans une rue et non.”

Non ça ne m’arrive pas souvent et ça ne devrait plus arriver, je me bat seulement lorsqu’on me cherche des noises sinon je vis ma vie et chacun dans son coin. Enfin je soupire cette conversation m’agace déjà mais j’ai des questions pour la jeune femme dommage qu’elle ne puisse pas lire sur les lèvres j’ai pas envie de parler je trouve cela tellement chiant. Et puis je suis grincheux d’après tout ce petit monde alors autant garder ma réputation, l’avantage c’est personne ne vient m'embêter que ce soit mon bureau ou dans le rue. Après tout ce combat c’est moi qui suis allé chercher les problèmes enfin les poings. Un nouveau soupire avant qu’il ne regarde la jeune femme croisant ainsi son regard afin de mieux le capter. “ Victoria, quel est le but de ta relation avec cet homme ?”

Un début de question qui se vaut intriguant, il aimerait entendre la réponse à celle ci avant d'enchaîner avec une autre question la concernant plus personnellement et physiquement. Dans l’attente d’une réponse je m’accoude à la table gobelet de café fumant en main
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Victoria Dinckel
Dim 13 Sep - 21:39

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Se battre dans la rue. Qu’elle idée stupide. Peu importe la raison à cela, peut importe les circonstances, se battre c’est toujours profondément stupide. Mais Victoria est probablement bien mal placée pour parler alors que sans se battre elle-même, elle se laisse pourtant battre, se laissant victimiser par l’homme qui partage sa vie. Peut-être qu’épingler Colin sur le sujet, en supposant qu’il pouvait être le genre de types à aller jouer des poings dans les rues n’était pas bien malin. Peut-être qu’elle n’aurait même pas dût poser de questions sur son allure et simplement prendre son café pour retourner à son poste, laisser l’homme à sa vie et s’occuper de la sienne. Tout ça ne la regardait pas après tout, même si voir l’homme dans cet état la renvoyait aux bleus marquant son propre corps, couvert de manches longues en permanence, malgré la saison estivale. Quand il avait évoqué le combat de rues, elle n’était cependant pas obligé de relever. Elle aurait put s’abstenir.

Le dévisageant quelque peu, elle écoute l’explication – si l’on peut l’appeler ainsi – de l’informaticien comme ce dernier se défend de participer à des combats de rues. Ce devait être une fois, comme ça. Pourquoi ? Elle n’en sais fichtrement rien. Le fruit du hasard, un évènement qui avait mal tourné, une dispute entre mecs… Il pouvait y avoir un tas de raisons qui expliquaient que l’homme ait droit à cette trace sur son corps. Un tas de raisons qui justifiaient qu’il ait été amené à se battre. Elle n’en saurait probablement pas plus à ce sujet. Colin était un homme discret, qui ne se mêlait pas aux autres et elle ne comptait pas continuer d’avantage son interrogatoire. Elle avait une réponse à ce bleu, c’était le principal. Encore que la jeune femme aurait dû savoir que mentir est très facile. Elle-même le ferait sans problème pour protéger son propre secret et ce que son conjoint lui fait subir depuis des années.

"- Ok, je vois." lance la blonde, d’avantage pour rompre le silence qui se glisse entre eux que parce qu’elle voit réellement.

Le silence retombe entre eux. Un silence qu’elle ne s’attendait pas à entendre rompu. Encore moins par la propre voix de Colin qui la clou sur place comme il pose une question. Pas n’importe laquelle. Une question sur son compagnon, sur sa relation. Victoria se fige, relevant la tête vers le chanteur. Pourquoi cette question ? Colin Spencer n’est pas le genre de personne qui aime bavarder pour ne rien dire. Qu’il pose des questions sur les autres semble donc totalement anormal. Et plus encore, une question à ce point ciblée.

"- Qu’est-ce que tu veux dire ?" s’enquit la demoiselle en essayant de contenir son trouble. "Je ne vois pas où tu veux en venir." tente-t-elle de dire pour comprendre ce qu’une telle question cache. Portant son café à ses lèvres, surprise par la tournure de la conversation, elle plonge dans son gobelet quelques instants. "J’savais pas que tu t’intéressais aux histoires de coeur des collègues." tente-t-elle.
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