Alexandra ♔ But open your eyes, you'll be standing next to me
Alexandra Morgenstern
Alexandra Morgenstern
Humain(e)
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Date d'inscription : 20/05/2020
Alexandra Morgenstern
Mar 15 Déc - 9:30
Alexandra Morgenstern
Alex, Lexie
23 Septembre 1992, Vienne
28 ans
infirmière
Crazy Champagne
Non
Taylor Hill
But open your eyes, you'll be standing next to me
Physique,Caractère et Don
Elle est brisée, Alexandra. Brisée comme une poupée que l'on a laissé choir. Parce qu'elle a chuté. Dans ses grands yeux verts bordés de cils noirs, on ne discerne plus le moindre éclat de vie. Il n'y a plus que le désespoir, au fond de son regard. Plus que le manque. Le manque de sa moitié. Ses longues mèches brunes ne servent plus désormais qu'à cacher l'air perpétuellement triste qu'elle traîne sur son visage juvénile. De sa bouche, pulpeuse, il ne sort plus le moindre rire. Personne n'en tire le moindre sourire. Elle se contente d'être là, d'être vue. Parce qu'elle attire le regard, Alexandra. On l'attire toujours, quand on est belle. Quand on est triste. Ils sont nombreux, ceux qui s'imaginent pouvoir y faire quelque chose. Ceux qui imaginent pouvoir la soigner, de quelques caresses sur ses longues jambes fuselés, en déposant dans son cou quelques baisers... Comme s'ils le pouvaient, comme si guérir pouvait venir d'eux. Ils ne comprennent pas, ils ne savent pas. Ils ne savent pas qui elle est et ils pensent pouvoir régler ses problèmes... Enfin, pas tous. Y'en a qui s'en foutent, de ses soucis. Ils s'en foutent de savoir qu'elle était une jeune femme sérieuse et bien sous tout rapport, il y a un an encore. Ils s'en foutent de savoir qu'elle a été pure, Alexandra, qu'elle a été ce genre de fille qui ne sort pas, qui ne boit pas, qui ne fait pas le moindre faux pas.
Elle est infirmière, Lexie. Elle soigne les autres, à défaut de pouvoir se soigner elle-même. C'était le rêve de sa vie. Aider les mamans à vivre le plus beau jour de leurs vies. Aider les parents à ne pas perdre leurs enfants. Elle a toujours été sérieuse à l'école et dans sa vie, privée comme professionnelle, à donner le meilleur d'elle-même. Les conneries, les sorties, les sauteries, c'était l'affaire d'Evelyn. Evelyn, sa sœur, sa jumelle, sa moitié, son autre elle. Sa princesse. Elle profitait d'la vie Eve, elle savait faire. Serveuse dans un bar, à profiter de chaque minute comme si c'était la dernière... Faut croire que c'est elle qui avait raison.
Quand elle l'a perdue, son monde s'est effondré. Incapable de travailler, incapable d'avancer, elle est devenue l'ombre d'elle-même Alexandra, à ne plus sortir de chez elle pendant des mois, sinon pour son suivit psychologique. Jusqu'à ce qu'elle l'envoie bouler, le psy. Parce que ça ne changeait rien, parce qu'elle n'allait pas mieux. Qu'elle était convaincue qu'elle ne pourrait jamais aller mieux. Elle a perdu le goût de vivre, Alexandra. Elle a perdu ce feu sacré qu’elle avait, qui l’animait, qui lui faisait enchaîner les heures au bloc. Elle a perdu et elle s’est perdue, Lexie.
Et puis, petit à petit, elle a retrouvé l'envie. Une putain d'envie de se sentir vivante de nouveau, tout en étant morte de l'intérieur. Parce que sa sœur n’aurait pas voulu qu’elle cesse de vivre. Elle qui vivait tant et plus, elle qui vivait sans compromis, elle n’aurait pas voulu voir sa sœur cesser de vivre. Alors elle essaie Leksie, elle essaie désespérément. Elle essaie de ressentir quelque chose, elle cherche à se sentir vivante, sans savoir comment s’y prendre. Alors elle tâtonne, elle sort, elle boit, elle baise. Parce que, le temps de quelques soupirs, quand son cœur bat fort dans sa poitrine, là elle se berce d’illusions, se sentant vivre.
Histoire
Alexandra est née à Vienne un jour de septembre, un quart d’heure après sa sœur jumelle, si bien qu’elles ont la particularité de ne pas être nées le même jour et de ne pas avoir le même signe astrologique, non plus. Evelyn est née le 22 septembre, à 23:56, faisant d’elle une Vierge, quand sa sœur est née le 23 septembre à 00:11 ce qui fait d’elle une Balance. Née dans une famille composée d’une mère avocate et d’un père chirurgien, les petites filles ont eut une vie que l’on pourrait qualifier de tranquille. Bien que leur père était toujours très prit par son travail, leur mère s’arrangeait pour être la plus disponible possible, travailler depuis chez elle, afin de pouvoir les garder avec elle. Quand les gardes de leur père le leur permettaient, les filles et leurs parents profitaient du bon temps en famille pour partir en week-end ou en promenades. Les parents ont toujours mit un point d’honneur à leur apprendre la vie, à s’impliquer dans leur éducation et dans leur savoir.
Enfant attentive à l’école, Alexandra a toujours été bien plus disciplinée et mieux notée que sa jumelle. Evelyn était le boute-en-train, celle qui était toujours prête à rire et s’amuser, quand Alexandra se perdait dans ses cours. Pourtant les deux filles ont réussit leur scolarité l’une et l’autre, menant des projets différents. Evelyn a choisit de suivre un cursus rapide, s’est arrêté avant les études supérieures et a décidé de s’orienter vers le monde de la nuit dans lequel elle s’épanouissait parfaitement. De son côté, Alexandra a décidé de s’orienter dans la médecine comme son père, sans avoir toutefois l’ambition de devenir chirurgienne. Non, Alexandra, son truc, c’était d’être infirmière, d’être au plus proche des patients. Alors elle s’est orientée dans cette voie, a testé plusieurs services au cours de ses stages en hôpital, dans laquelle elle exerce depuis qu’elle a été diplômée.
Une vie tranquille, en somme. Des études réussies, des amies, une vie clean mais qui lui convient dans un même temps et un lien indescriptible avec sa sœur. Malgré leurs différences, les filles sont restées proches au cours des années, cultivant leurs différences et s’enrichissant l’une – l’autre de celles-ci, insouciantes de l’avenir. Avec le recul pourtant, Alexandra dirait qu’elle n’a pas suffisamment profité du temps qu’elle avait avec sa sœur. Car leurs jeunes vies ont été fauchées en Avril 2019.
Elle sortait d’une longue garde, ce matin là, quand elle avait vu le numéro de ses parents s’afficher sur l’écran de son téléphone portable. Surprise, levant un sourcil, elle avait répondu la voix hésitante, consciente que quelque chose n’allait pas, le cœur battant la chamade, suspendue aux lèvres de son interlocuteur. Sa mère, au bout du fil, des larmes dans la voix, en direct depuis les urgences de ce même hôpital. Evelyn avait eut un accident en quittant son travail. Un accident de voiture, elle qui malgré toutes ses dérives ne buvait jamais avant de conduire. Ce n’était pas possible. Pas elle. Alexandra se souvient encore de ce moment, très précisément. Elle peut même voir la scène en dehors de son propre corps. Voir le téléphone échapper de ses mains, rencontrer le sol en une mauvaise chute qui ne lui importait guère. Elle se voyait parfaitement courir dans le couloir du service pédiatrie, gagnant l’ascenseur comme une furie, s’y engouffrant pour rejoindre les urgences de l’hôpital. Elle le sent encore, son cœur battre à vivre allure dans sa poitrine comme s’il allait en sortir. Elle le voit encore, le visage de sa sœur, à travers la vitre d’une salle aseptisée, entourée de collègues infirmiers. Elle la sent encore, cette angoisse au plus profond de son être, à chercher ses parents, le visage inondé de larmes, en quête d’un peu de réconfort.
Et cette attente, interminable. Elle s’en souvient aussi. Comme elle se souvient de ce moment, ce moment précis où, se redressant pour réaliser quelques pas, elle avait vu les portes du service s’ouvrir sur la silhouette d’un collègue, d’un ami. Adrian n’avait pas eut besoin de le dire. Oh non, il n’en avait pas eut besoin. Elle le connaissait bien Alexandra. Ils avaient fait des stages ensemble. Cette mine qu’il avait, elle la connaissait. C’était celle qu’il avait quand il devait annoncer une mauvaise nouvelle à la famille. Elle avait comprit à l’instant même où elle l’avait vu. Alors, un cri, un hurlement, s’était échappé de ses lèvres, extériorisant une douleur trop vive pour qu’elle puisse la conserver, résonnant dans toute la salle d’attente des urgences, avant qu’elle ne se précipite dans la service. Parce que ce n’était pas possible. Elle ne pouvait pas le croire. Elle ne pouvait pas le croire, jusqu’à voir le corps apaisé de sa jumelle, les yeux clos, si belle malgré la mort, détendue. Elle ne pouvait pas le croire avant de caresser cette joue inerte, pas le croire avant d’avoir glissé ses doigts dans les longues mèches d’Evelyn et embrassé son front. Pas le croire avant d’entendre ses parents pleurer dans son dos, pleurer contre elle, la prendre dans leurs bras et la soutenir, en même temps qu’elle s’effondrait, privée de sa moitié comme privée de son oxygène.
Le monde était mort en même temps qu’Evelyn, pour Alexandra. Fragilisée psychologiquement, à bout de nerfs, elle n’avait pas put reprendre le travail pendant des mois. Approcher de l’hôpital lui donnait des sueurs froides. Elle avait peur, peur de voir les urgences, peur de recevoir la mort d’Evelyn en pleine face. Les collègues lui donnaient des nouvelles de temps en temps, quand elle acceptait d’un prendre… Mais il lui a fallut beaucoup de temps, à Alexandra, pour reprendre le chemin du travail début 2020. Quand elle a reprit, les collègues ont vite comprit qu’il valait mieux ne pas aborder le sujet Evelyn, un sujet encore trop douloureux pour celle qui a prit la décision de ne plus consulter son psychologue. Encore fragilisée, peut-être même irrémédiablement brisée, perdre un patient est devenu pour elle plus difficile qu’auparavant et ses collègues lui épargnent les interventions d’urgence sur les jeunes ou futures mères accidentés de la route.
Elle essaie de se remettre, Alex. C’est pas parfait, c’est loin de l’être. Mais elle fait ce qu’elle peut. Elle simule la vie, en tout cas. Elle sort, elle boit, elle drague. Elle donne l’impression de remonter la pente mais elle stagne, elle stagne en essayant de trouver un éclat de vie en elle. Elle stagne en essayant de se sentir vivante. Elle stagne, parce que malgré tout ça, elle se sent morte de l’intérieur. Cassé. Irréparable. Et pour éviter à d’autres de finir comme elle ou comme Evelyn, dont la vie a été fauchée par un conducteur alcoolisé quand elle-même été clean, Alexandra a rejoint une association qui a pour but de sensibiliser les populations aux dangers de l’alcool et des substances illicites au volant. La demoiselle se servant de sa peine, de son histoire, pour faire passer son message.
Tu as déjà passé la partie la plus difficile et le staff t'en félicite pleinement. Toutefois, il te reste encore quelques petites choses à faire pour célébrer pleinement ton arrivée ! Tu te doutes que la paperasse s'en vient et la voici. Tout d'abord, tu dois référencer ton choix d'avatar. Ensuite, on te conseille de te choisir un métier ainsi qu'un petit chez toi où tu pourras sommeiller en paix. On te demandera également de passé par le registre des dons si tu fais partie des miraculés ou non pour que la liste de pouvoir se densifie. Si tu souhaites te faire des amis cela sera plutôt du côté social où tu pourras également créer ton salon téléphone et mettre à jour ta pahe instagram (non-obligatoire).
Plus que quelques pas et tu pourras te promener parmi nous ! Suis donc ces petits liens juste en dessous ~ ils te montreront le chemin.